Ode à Harry Potter…
Lorsque j’ai rencontré Harry Potter à 11 ans, ce fut le coup de foudre instantané. Plus qu’un simple coup de cœur romanesque, j’ai véritablement grandi et évolué avec lui, jusqu’à ma rhéto quand le dernier tome de ses aventures est sorti. Il a bercé toute mon enfance et mon adolescence et même aujourd’hui, à l’âge adulte, il fait intimement partie de ma vie. Dès lors, lorsque je me suis lancée dans la rédaction de cet avis de lecture sur le huitième tome, j’ai vite compris que j’avais surtout envie de me replonger dans ces souvenirs magiques…

Harry Potter
Je me souviens d’avoir entendu parler pour la première fois du petit sorcier par une amie dont la maman était bibliothécaire – la saga n’était alors pas encore connue en Belgique.
Je me souviens d’avoir dévoré en deux jours les deux premiers tomes que j’avais loués à la bibliothèque.
Je me souviens d’avoir relu Le prisonnier d’Azkaban quatre ou cinq fois sur le mois d’octobre pour calmer mon impatience avant la sortie de La coupe de feu.
Je me souviens de ce moment où la maman d’un ami est arrivée dans la cour de notre école primaire avec, enfin, les Harry Potter 4 sous le bras, qui venaient alors tout juste de sortir.
Je me souviens d’avoir dû tirer au sort pour savoir qui, parmi mes frère et sœur, allait avoir le privilège de lire le nouveau tome en premier (finalement, c’était toujours moi qui le commençais, sous prétexte que je lisais le plus vite).
Je me souviens du magnifique Nouvel An 2001 et des nombreux anniversaires, camps, week-ends sur le thème Harry Potter.
Je me souviens de l’attente cruciale (3 ans !) entre le 4e et le 5e tome.
Je me souviens d’avoir lu L’ordre du Phoenix avec la musique de Evanescence dans mes oreilles grâce à mon nouveau discman fraichement reçu à la Saint-Nicolas de 2003.
Je me souviens d’avoir lu les deux derniers livres en anglais, ne pouvant me résoudre à attendre leur traduction.
Je me souviens de la tristesse profonde qui m’a envahie à la mort de (attention spoiler) Sirius et Dumbledore.
Je me souviens d’avoir critiqué l’épilogue de Les reliques de la mort tout en aimant secrètement cette fin un peu à l’eau de rose mais tellement heureuse.
Je me souviens avoir refait quatre fois le test sur pottermore pour tenter d’être Gryffondor et me retrouver (chaque fois) Serdaigle.
Je me souviens de cette semaine où, clouée au lit, j’ai relu les sept tomes de suite.
Je me souviens d’avoir supplié mes amies de faire la file à la gare de King Cross à Londres pour avoir ma photo avec le chariot sur la voie 9 ¾ .
Je me souviens d’avoir cent fois souhaité relire la saga comme si je la découvrais pour la première fois.
Je me souviens du vide que j’ai ressenti en fermant lentement le dernier roman de la série.

Harry Potter
Vous l’avez donc bien compris, je suis une grande fan d’Harry Potter et il était évident que je n’allais pas laisser passer l’opportunité de me replonger dans cet univers 9 ans après la sortie du dernier tome. En ouvrant la première page de L’enfant maudit, j’ai eu l’impression de retrouver ce vieil ami qui, même après un long moment d’absence, nous accueille comme si on s’était seulement quitté la veille. Pourtant, nos personnages préférés ont évolué, sont devenus adultes et doivent à leur tour gérer la nouvelle génération qui fait son entrée à Poudlard. L’intrigue se concentre surtout sur le deuxième fils de Harry, Albus qui nous confie qu’être le fils du célèbre Harry Potter n’est pas chose facile. Pour la suite, je vous laisse découvrir vous-même les nombreux rebondissements que propose cette histoire.
Depuis sa sortie, j’ai pu entendre des avis très mitigés sur ce dernier tome et certains semblaient déçus de passer du roman au théâtre. Pour ma part, je trouve que l’idée est très bonne car un huitième roman dans la même veine des sept autres n’aurait pu que nous décevoir, dans le sens où J. K. Rowling n’avait jamais prévu a priori d’écrire un huitième roman. Avec cette pièce de théâtre, elle nous propose dès lors un « bonus », une manière différente et originale de retrouver les personnages sans que cela fasse réchauffé comme de nombreuses suites. Pari réussi !
Si les aventures du sorcier à lunettes ont encore un grand succès chez les jeunes aujourd’hui, je suis fière de faire partie de cette génération Poudlard qui a dû attendre la sortie de chaque tome et qui a grandi avec Harry, Ron et Hermione. Certains s’étonnent de voir qu’une romaniste – professeur de français de surcroit ! – compte toujours les Harry Potter parmi ses romans préférés. C’est qu’ils n’ont rien compris à l’atemporalité de cette œuvre, à sa portée symbolique et au message que J. K. Rowling tente de faire passer à travers sa saga. Relire cette série avec un regard d’adulte est également un vrai bonheur, je vous l’assure !
Sur ce, je vous laisse, je m’en vais voir l’adaptation cinématographique des Animaux fantastiques de J. K. Rowling qui vient de sortir.
Harry, il n’existe pas de réponse parfaite dans ce monde d’émotions et de désordre. La perfection est hors de portée de la magie. Dans chaque instant rayonnant de bonheur, il y a cette goutte de poison : la conscience que la douleur reviendra. Pour une humain, souffrir, c’est comme respirer.

Harry Potter