Ca raconte Sarah… tout est dit dans le titre.
Ca raconte l’histoire d’une jeune femme qui se trouve dans un creux. Enseignante, jeune mère, sa vie lui semble fade jusqu’au jour où elle rencontre Sarah.
Ca raconte le premier amour au féminin de la narratrice qui revit aux côtés de Sarah.
Ca raconte Sarah, violoniste, profondément vivante, exalté, fantasque, inconstante qui vient bouleverser la vie de notre narratrice dont on ne connait pas le nom.
Ca raconte un éveil, une passion, une obsession.
Ca raconte aussi une déchirure, une douleur, un adieu car dès les premières pages, on sait Sarah malade.
Et puis, ça raconte en poésie, ça raconte avec des phrases courtes, dans un rythme haletant. On se sent transporté dans un tourbillon de mots et l’on suit l’histoire au fil des pages, à bout de souffle, à l’image de la passion dévorante des deux femmes.
J’ai aimé :
- Lire le roman d’un seul souffle, un peu étourdie, la tête qui tourne ; être envahie par toutes ces émotions puissantes.
- La très belle première partie.
- Les mots de l’auteur qui réussissent à restituer l’intensité de cette relation amoureuse : fulgurante, épuisante, saccadée, destructrice, fougueuse.
J’ai moins aimé :
- La deuxième partie trop… trop !
- Les répétitions qui alourdissent l’histoire.
- Le (trop) grand bruit fait autour de ce roman.
C’est une chose dont on rêve souvent, acheter un aller sans retour, un billet pour l’aventure, une chose qu’on caresse par l’esprit pour s’apaiser quand la vie devient trop compliquée, trop fatigante…
La nuit, lieu du désordre, des songes et des fantasmes, s’oppose au jour, lieu de la réalité, de l’ordre et de la discipline.

Ca raconte Sarah – plaisirsdelire